Les villes moyennes doivent devenir la strate urbaine prioritaire

Publié par LE MONDE
Le 21 février 2021
Propos recueillis par Elodie Chermann

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ⒸLe Monde 

Le géographe Guillaume Faburel explique pourquoi les agglomérations « à taille humaine » offrent, selon lui, de meilleures conditions de vie que les grandes métropoles.

Géographe, Guillaume Faburel est professeur à l’université Lumière-Lyon-II et enseignant à Sciences Po Lyon. Il est l’auteur de l’ouvrage Pour en finir avec les grandes villes (Le Passager clandestin, 2020).

Depuis le 1er janvier 2018, la France compte vingt-deux métropoles, dont quatre de plus de un million d’habitants. Comment analysez-vous ce phénomène de concentration ?

Depuis la Mésopotamie antique, il y a six mille ans, on s’est toujours attaché à regrouper les populations dans un but à la fois économique et politique. Concentrer la main-d’œuvre autour des moyens de production a permis d’abord d’accroître la productivité dans l’agriculture, puis, à l’ère de la révolution industrielle, dans les usines. Mais, depuis une trentaine d’années, le processus d’urbanisation planétaire s’est accéléré.

Pour faire tourner les mégamachines métropolitaines et augmenter leur rendement financier, on a besoin de maintenir un maximum de cols blancs à portée de main. Résultat : aujourd’hui, plus de six cents villes dans le monde ont une population qui dépasse le million d’habitants, et il devrait y avoir quarante-cinq métropoles de plus de 10 millions d’habitants d’ici à 2030 ! Une telle concentration urbaine impose nécessairement la présence d’une autorité politique forte pour assurer une régulation sociale. Avec le risque que l’individu se retrouve in fine dépossédé de tout pouvoir direct d’action…

Les métropoles ont-elles atteint leurs limites ?

Au cours des quarante dernières années, les grandes villes n’ont cessé de grossir, de se densifier et de s’embourgeoiser. C’est ce que montrait notamment une étude, publiée en décembre 2019 par Médiacités, sur l’évolution des structures de la population à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse. Alors que les ouvriers et employés représentaient encore autour de 60 % des actifs dans les quatre villes, en 1968, ils ont chuté aujourd’hui à 39,4% – d’après les derniers chiffres de l’Insee – à Lille, et même à 31,5 % à Lyon. A l’inverse, la part des cadres est passée, sur la même période, de 10 % à plus du quart des actifs dans chacune de ces villes, et même 30,3 % à Lyon.

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