Les Echos
Publié le 5/05/2021
Par Elsa Dicharry
© Les Echos - Un entrepôt logistique en construction. (Shutterstock)
Le texte adopté mardi par l'Assemblée nationale prévoit de définir « des secteurs d'implantation privilégiés » pour les entrepôts. Le préfet pourra retoquer un projet jugé incompatible avec les objectifs de lutte contre l'artificialisation des sols.
Les entrepôts logistiques ne sont pas concernés par l'interdiction faite par la loi Climat et Résilience de créer de nouvelles zones commerciales en périphérie des villes. Les amendements visant à les inclure ont été rejetés par les députés. En revanche, le texte adopté mardi en première lecture à l'Assemblée nationale prévoit une planification du développement des entrepôts.
« Des secteurs d'implantation privilégiés pour les entrepôts seront définis en lien avec les collectivités et la population, au regard des besoins logistiques du territoire », a précisé le ministère de la Transition énergétique dans un communiqué. « Le préfet pourra refuser tout projet manifestement incompatible avec les objectifs de lutte contre l'artificialisation des sols », a-t-il ajouté.
Jean-Claude Le Lan, président d'Argan, une foncière spécialisée dans les entrepôts logistiques, se dit « favorable à cette planification qui quelque part reflète les pratiques actuelles. » Il note que les élus locaux sont « déjà très réservés sur l'opportunité de construire des entrepôts », pas tant pour préserver les sols que parce qu'ils « sont générateurs de trafic routier » avec leurs flots de camions.
Construire sur les friches
En outre, le dirigeant assure ne pas avoir attendu la nouvelle législation pour s'intéresser à cette problématique de lutte contre l'artificialisation des sols. « Nous nous intéressons beaucoup aux friches. Je suis en route pour l'entrepôt que nous développons à Metz pour Amazon, construit sur un ex-terrain d'aviation militaire. En Ile-de-France, nous sommes candidat à l'acquisition d'une ancienne usine », poursuit-il.
Olivier Barge, directeur du développement et de l'innovation Europe du Sud chez Prologis, se montre un peu plus réservé. « La planification est une idée intéressante, mais il faut voir de quelle manière elle va se déployer. On peut tomber sur une collectivité qui va uniquement tenir compte de l'objectif de lutte contre l'artificialisation de sols, sans prendre la mesure de l'évolution des flux de consommation », observe-t-il. Or le développement inexorable du e-commerce crée de nouveaux besoins en surfaces de stockage.
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